mercredi 2 mars 2011

En Terre de Feu 3



22 Février
  Nous nous réveillons gelés à l'arrière du camion. Apparement, je suis le seul à avoir dormi à peu prés normalement. nous disons rapidement au revoir à notre bon samaritain puis après une tentative infructueuse à la station service, nous levons le pouce à la saortie de la ville. Nous arrivons tous ensemble à la frontière où nous retrouvons les tritons, ces biscuits qui nous ont tant manqués. John au Chili est enfin de retour. Nous décidons de nous séparés et de nous retrouver au premier carrefour sur le continent. Cette fois c'est Yann qui reste en arrière tandis qu'Emilia et moi montons dans la voiture d'un jeune argentin plutôt sympathique. Je ne me souvenais pas que le désert de terre de feu était si grand mais la traversée se fait dans la bonne humeur au son de Jason Mraz. A mi chemin, je retiens l'attention du conducteur sur un guanaco stationé au milieu de la piste. Nous nous arrêtons, il se laisse prendre en photo puis il libère tranquillement le passage. Sur le ferry, nous retrouvosn Yann qui a été pris peu après nous. en demandant aux voitures durant la traversée du détroit de Magellan, emilia nous trouve un fourgon qui se rend à Punta Arenas.
  En centre ville nous nous attardons sur un petit marché artisanal puis nous allons mager un bon plat pas cher dans un restaurant famillial. L'endroit n'a de famillial que le nom et l'interdiction de fumer. Les piliers de comptoir sont déja bien faits, l'un essaye de me parler mais il ne fait que marmonner dans sa moustache. Un autre à l'inverse, veint gentilment nous parler. Il est cuisinier sur un bateau de croisière et aurait déjà navigué avec le commandant Cousteau. Avant de partir, il offre un pin's à Emilia. Le premier des clients est le dernier à quitter le bar avant nous, il se cogne au passage contre le mur. nous nous rendons maintenant au parc où, selon les dires d'un policier, on peut y planter la tente. Le parc est immense, Yann et moi partons en reconnaisssance. Dans la nuit, je distingue quelques chevaux en liberté au milieu des jeux pour enfant.  Je trouve enfin un endroit discret où nous ne semblons pas être les premiers à camper. Nous nous couchons mais avant de dormir nous entendons un animal passer tout près, nous ne sauront pas de quoi il s'agit.



mardi 1 mars 2011

En Terre de Feu 2




20 Février
  Aprés une bonne nuit aui fait plus que plaisir, il est presaue deux heures lorsque nous stoppons dans la station escence. Par chance, nous sommes rapidement pris. Yann et mois montons dans une voiture tandis qu' Emilia embarque dans une autre. Un couple sympathique mais pas trés causant nous conduit jusqu'à Tolhuin où nous retrouvons Emilia. Nous nous attardons rapidement dans  cette ville, sans intérêt puis reprenons notre route pour Ushuaïa. Un chauffeur, qui m'avait laissé sur le bord de la route à Rio Gallegos aprés m'avoir promis de me prendre, nous prend tous les trois. Au final, il est super sympa et partage même son maté avec nous. Le paysage, quant à lui, est magnifique. Nous traversons les dernières montagnes les plus au sud du monde puis nous arrivons enfin à Ushuaïa. Même si le cadre est plutôt agréable, le ville en elle même reste trés touristique et se fond mal dans le paysage. Sans compter que les prix ne sont pas aussi facilement abordables. Nous nous rendons ensuite en taxi à Playa Largua, sur la côte à l'extérieur de la ville d'où l'on peut voir le scintillement des lumières d' Ushuaïa et du paquebot qui mouille dans le port. Nous plantons la tente dans le noir sur la falaise et sous les arbres. Dans les ténèbres du boût du monde, nous distinguons malgrés tout les feux de l'île Navarino.



  
21 Février
  Le vent s'est levé pendant la nuit et le réveil est plus que rafraichissant. Mais le soleil est au beau fixe et selon les quelques locaux rencontrés, cela n'arrive que deux à trois jours dans l'année. Nous déambulons maintenant en centre ville, écumant les magasins de souvenirs qui ont remplacé les férias artisanales.
  Vers la fin de la journée, nous repartons vers le nord. A la sortie de la ville, nous prenons soin de se mettre aprés deux autres autostoppeurs arrivés avant nous. La chance ne souriant pas à l'un ou l'autre des deux groupes, le notre se rend à la station service demander aux voitures comme nous le faisons depuis deux jours. Nous n'avons pas encore posé nos sacs qu'à notre grande surprise nous voyons arriver le camion qui nous emmené la veille. Nous rigolons de cette surprise et lui n'en n'est pas moins amusé. Aprés un trajet en sens inverse, nous sommes à nouveau à Rio Grande. Plutôt que de planter la tente, notre chauffeur nous propose de dormir dans son camion maintenant vide. Nous dressons donc un bivouac de fortune sur le métal froid. Seul bémol, la porte doit rester entrouverte...

En Terre de Feu

19 Février (suite)
Rectification, en fait si, ca peut être pire que les dernières 24h. Par exemple, après avoir traversé la mer, après être enfin arriver en terre de feu et éprouver la sensation de remplir un objectif, d'être enfin au sud du monde, le camion peut tomber en panne au milieu de nulle part. Et c'est ce qui arrive. Et comme si ca ne suffisait pas, Il faut qu'il soit un bras cassé en mécanique. Ah si j'oubliais, je suis francais, donc il m'appelle Sarkozy.  Au bout d'une demi heure avec un service technique incompétent, deux autres camions s'arrêtent pour nous aider. je m'excuse de devoir partir mais je dois rejoindre Yann et Emilia. "Pas de soucis, me dit-il. Le prochain camion qui passe, je l'arrête pour toi."
  Deux camions passent sans qu'il ne lève la tête. Puis un fourgon aménagé s'arrête et me prend. Ce sont des canadiens qui font le tour du continent américain.  Pendant le trajet jusqu'à San Sebastian, la frontière, je rencontre Nicolaï, un allemand, qui se rend aussi à Ushuaïa. A la frontière, nous sommes tous les deux fouillés, il faut croire que nos tronches ne leur reviennent pas. Nous passons la fouille sans soucis puis une famille nous emmêne. Je descend à Rio Grande tandis que Nicolaï continue sa route. Là, je cherche Yann et Emilia. Je demande aux hôtels en montrant leurs photos puis je leur envoi un message et vais attendre une demi-heure sur la place centrale. Aprés cette attente infructueuse, je me rend dans un centre internet et consulte mes mails. Rien. Puis par chance ou par pur hasard, je vois Yann dans la rue. Nous rejoignons Emilia dans une station service et nous nous racontons nos journées respectives autour d'un café, un sentiment de soulagement qui croit autant que la nuit tombe. j'apprend aussi qu'un vagabond, passant ses journ'ees dans la station, leur a parlé d'un hôpital où des lits seraient disponibles dans des dortoirs. Nous nous y rendons mais c'était trop beau pour être vrai. Faute de dortoir, nous passerons la nuit dans un hospedaje. 

lundi 21 février 2011

En Patagonie 2



15 Février

La Traversée Du Désert

Le réveil et le petit déjeuner au mate se font sans empressement. Nous marchons ensuite, toujours sur la ruta 40, une petite heure jusqu'à la sortie de la ville. Nous avons le temps d'un en cas avant d'être pris. Deux voitures plus tard, nous avons quittés les dernières montagnes de la cordillères pour nous retrouvers sur un carrefour au milieu de nulle part. Le vent fouette nos visages et balaye la plaine qui marque le début de la traversé du désert patagonien. Yann finit par convaincre un camioneur qui faisait une pause par là de nous prendre jusqu'au sud de Rio Mayo. Ce chauffeur est un maniaque de la propretée, nous devons enlever nos chaussures pour aller s'asseoir derrière et on voit bien que notre présence sur son lit le dérange. Mais on fait preuve de sympathie, on essaye de discuter mais il y a un gros souci. Ce mec à beau être chilien, même Emilia a du mal à comprendre tout ce qu'il dit. Vers 11h du soir il fatigue et s'arrête au milieu d'un désert venteux et aride où la plus grande pousse de végétation ne dépasse pas mes genoux. Nous plantons la tente à à coté de la piste. Nous nous endormons sur des bosses et des pierres tout en essayant de ne pas tenir compte du bruit du frigo du camion.



16 Février

Nous nous levons en vitesse à 5h30 pour remonter dans le même camion à 6h15. Nous traversons Rio Mayo et sommes heureux de ne pas devoir y descendre. Faire du stop sous la pluie dans la base de 9eme bataillon d'ingénieurs de l'armée argentine n'est pas une idée réjouissante pour débuter la journée. Enfin nous quittons notre quasi incompréhensible chauffeur, lui repart vers le Chili tandis nous allons toujours plus au sud. Nous restons donc à un carrefour au milieu du désert avec un paysage encore plus plat que la fois précédente. Nous sommes sur de la piste, pas de goudron, le reste n'est que roches et cailloux. Le seul signe de civilisation est un bâtiment qui semble inoccupé au pied d'une antenne à environs un kilomètre. On peut peut-être ajouter les nuages de poussière dégagés par les véhicules se rapprochant. C'est dans ce décor hostile que nous nous faisons du porridge en se disant que la première voiture nous ramassera par pitié mais il faudra attendre la seconde. Notre chauffeur a des allures d'italien et travaille sur les routes en construction comme la ruta 40. Nous lui demandons pourquoi la piste est bordée de clôtures. Elles sont là pour éviter que les animaux du désert, émeus et lamas traversent la route. Mais cela n'est guère efficace. Sur le trajet nous croisons les deux races d'animaux sauvages qui peuplent ce désert. Après avoir laissé un peu de matériel dans une des caravanes qui sert de maison à trois ouvriers, nous arrivons maintenant à Perito Moreno, petit village au milieu du désert. Nous mangeons un bout et buvons le té puis stoppons au pied d'une colline sur laquelle est plantée une représentation originale du christ sur la croix. Très peu de voitures passent par là mais la patience finie par payer. Un pick-up nous ramasse. Emilia passe devant et Yann et moi nous emmitouflons dans nos vêtements et prenons notre mal en patience à l'arrière dans le vent et la poussière. 120km plus tard, nous arrivons à Bajo Caracoles, 7 ou 8 maisons au milieu de nulle part. Nous stoppons plusieurs heures sans voir aucune voiture partant dans notre direction. Nous finissons par manger au chaud dans le bar. Là, nous rencontrons un uruguayen et ses deux fils qui retournent chez eux après 4 ans de tour du monde. Ils ont traversé 45 pays à bord d'une citroën et ont même assisté à la coupe du monde en Afrique Du Sud. Quand minuit sonne, nous sortons pour chercher un endroit où camper. Nous commençons à peine à planter la tente quand un gros chien suivi de son maitre arrive. Nous lui demandons poliment à qui appartient le terrain, il nous répond que c'est celui de la police. Il appelle son ami:" Copete!" (terme très familier pour interpeller ses amis), et lui demande si on peut s'installer. Son pote répond que oui mais nous sommes inquiets d'être déloger par la police. Le maitre du chien nous répond alors que la police, c'est son pote qu'on vient de voir. Pas trés sérieux tout ça mais nous nous couchons plus tranquille.





17 Février



Nous nous levons à 9h puis à 10h la chance est de retour. Un pick-up nous prend en direction du sud. Le trajet, bien qu'à l'intérieur du véhicule, est néanmoins inconfortable due au nombre de six personnes à son bord. Nous rencontrons, durant le voyage, les émeus, les lamas, des animaux morts, et toujours le même désert. Nous passons également à coté des ouvriers qui habilitent cette route où nous ne roulons qu'à une moyenne de 80 km/h et encore avec un pick-up. Nous finissons par longer un lac et après 5h de pistes, le goudron finit par revenir sous nos roues à Tres Lagos. nous descendons enfin à un carrefour en direction Rio Gallegos. Deux minutes plus tard, un camionneur, super sympa cette fois, nous emmène jusqu'à Riol Gallegos mais il n'a que deux places. Je me dévoue donc pour monter dans le pick qu'il transporte dans la remorque du camion. Après la pause à Esperanza, nous échangeons nos places avec Yann. Les derniers kilomètres se font alors en partageant le mate et du pain pendant qu' Emilia tricote son écharpe. Il nous laisse devant un restaurant pas cher où nous mangeons un bon steak qui me permet de vérifier la qualité de la viande en Argentine. Plutôt que de planter la tente, nous nous reposons ensuite dans une station service où nous demanderons demain aux camionneurs si il vont en Terre de Feu. 

18 Février
C'est la galère le lendemain. Après presque deux heures passées à demander à chaque voitures dans quelle direction elles allaient tout en essuyant un nombre déprimant de refus, on se sépare. Yann et Emilia partent devant avec une famille jusqu'à Rio Grande. Mois je continue de demander aux voitures, je commence à m'endormir sur le bord de la route quand une voiture me réveille avec son klaxonne, son conducteur me propose de m'emmener à la sortie de la ville en direction de Rio Grande. Je me pose là et patiente environs quatres heures. Puis, épuisé, il est prés de 18hquand je décide de retourner à la station service. je demande à un groupe de travailleur si il y a des bus pour s'y rendre mais comme à l'accoutumée, il n'écoute que la moitié de la question et répondent à coté de la plaque. Un seul prend le temps de me répondre et m'emmène où je le souhaite. Je me rend ensuite au terminal de bus qui n'est pas facile à trouver tant les argentins sont doués pour les relations humaines. Certains font même la sourde oreille et passent leur chemin comme si je n'existait pas. Je m'y renseigne sur les prix et les horaires des bus pour Rio Grande. Il faudrait que j'attende jusqu'à demain 9h et payer le double du Chili pour deux fois moins de distance mais je n'ai pas trop le choix. Je retourne donc passer la nuit à la station service. j'essaye de dormir mais le pompiste, différent de la nuit dernière me réveille et me fait déplacer trois fois car il est interdit de dormir dans la station. Au final je m'endort dans le couloir à coté des toilettes dans le courant d'air. Puis je me réveille au milieu de la nuit, je prend un truc à manger et finit la nuit en regardant un mauvais film avec JCVD.

19 Février

Quand le jour commence à se lever, je recommence à demander aux gens où ils vont, puis vers 8h30 je me dirige vers le terminal de bus tout en faisant du stop, par chance un camion s'arrête, et en plus il va jusqu'à Rio Grande. J'envoie un troisième sms a Emilia mais toujours pas de réponse. Le chauffeur à d'abord l'air sympa mais il se révèle être le cliché du routier vulgaire en manque de sexe. Le voyage est long et chiant mais j'ai l'occasion de prendre une photo correcte d'un guanaco. Je prend donc ensuite mon mal en patience, de toute façon ca pouvait pas être pire que les dernières 24 heures. 









vendredi 18 février 2011

En Patagonie

John au Chili devient John en Argentine pour quelques temps. Il nous faut en effet passer par le pays de l'autre coté de la cordillère des Andes pour rallier rapidement le sud de la Patagonie et La Terre De Feu.


14 Février  RUTA 40
   Nous nous levons donc à 6h30 car notre hôte commence son travail trés tôt. Nous nous rendons à Osorno en bus puis on stoppe dans une station essence sur la panaméricaine en direction de l'Argentine. Yann finit par trouver un couple de chiliens allant dans notre direction. Le voyage et les passages aux douanes chiliennes et argentines sont long, très long. Sur 90 jours consécutifs de présence sur le territoire chilien autorisés, nous en avons passé 89. Nous redescendons maintenant de l'autre coté des montagnes au travers de paysages magnifiques. On s'arrête plusieurs fois pour admirer de superbes panoramas. Les montagnes sont recouvertes de conifères lors de notre descente vers la vallée de El Bolson. Nous sommes maintenant sur la Ruta 40 qui traverse le désert Patagonien. Mais nous ne somme pour l'instant qu'à El Bolson. Nous cherchons sans plus attendre un endroit où camper. Emilia rencontre Lucas et ses amis qui acceptent qu'on plante la tente dans le jardin de la maison où il vivent durant les vacances. La tente prête, nous nous joignons à eux pour partager le mate, le té argentin. Nous discutons pendant une heure de musique et autres sujets divers. Mais notre objectif reste la Patagonie et il ne nous reste que deux semaine avant qu' Emilia ne rentre à Santiago. Nous allons donc nous coucher rapidement pour être en forme le lendemain.